Gravure française des XVIIe- XIXe siècles
Collection du musée régional des Beaux-Arts de Donetsk  
La présente exposition réunit les meilleures oeuvres de l’art graphique français du XVIIe au XIXe siècle. 
L’encyclopédie française définit l’art graphique comme un art englobant les éléments de tous les autres arts. Cette définition se révèle particulièrement juste pour la gravure française des XVII-XVIIIe siècles où le graveur  interprète et reproduit les tableaux de maîtres anciens ou de ses contemporains.   
 
L’oeuvre d’Antoine Masson est représentée ici par son portrait de Guillaume de Brisacier, Secrétaire des commandements de la reine Anne d’Autriche (d’après le tableau de Nicolas Mignard). 
Une autre figure éminente de cette exposition, Pierre Drevet, graveur du roi, auteur des portraits du paysagiste Jean-Baptiste Forest et de Marie Lambert, épouse de Nicolas Lambert, président de la Cour des comptes (d’après les tableaux de Nicolas de Largillière). 
Au XVIIIe siècle, la gravure de reproduction a connu un nouvel essor avec l’arrivée de nouvelles techniques.
 L’exposition réunit les gravures des grands maîtres français Jean-Joseph Balechou, Jacques-Philippe Lebas, Nicolas Dupuis, Charles Cochin, François Chéreau témoignant aussi bien d’une richesse thématique que technique. La combinaison de la tecnique de gravure en creux avec celle de l’eau-forte a permis de rendre les formes et les sujets plus nuancés, plus intimistes.    
Nous pouvons l’observer sur les planches « Vues de Naples » et « Vues des galères de Naples » de Jacques-Philippe Lebas d’après les paysages du célèbre peintre Claude-Joseph Vernet. 
Une interprétation lyrique et gracieuse est au coeur de la gravure de Jean-Joseph Balechou « Sainte Geneviève, patrone de Paris »  d’après l’original de Charles André van Loo. 
L’art graphique du XIXe siècle est prinipalement représenté par des lithographies. L’impression sur pierre, grâce à la facilité de cette technique, permettais d’obtenir un grand nombre d’estampes. Initialement apparue comme une technique de reproduction, la lithographie a réussi à devenir une technique à part entière, permettant de réaliser différents effets picturaux.   
Les travaux des fondateurs de la lithographie européenne tels que Victor Vincent Adam, Nicolas-Toussaint Charlet et Jean Arnout  retracent la première moitié du XIXe siècle. Leurs planches reprennent des thèmes caractéristiques de l’époque : l’attrait pour l’Orient, l’image héroïque des soldats de l’armée napoléonienne, les événements de la Révolution française de 1848.   Cette série de planches comprend également des oeuvres de Paul Gavarni, coryphée du genre réaliste et, notamment, satirique, de l’art graphique. Ses séries lithographiques racontent avec humour le quotidien des habitants de Paris.    
Les illustrations du célèbre roman d’Eugène Sue « Les mystères de Paris » par Claude Régnier et Joseph  Bettannier font partie des incontournables de l’exposition.